jeudi 30 mars 2017

club de thé cha jing: shu cha et affinage hong kongais


Nouvelle séance du club, nouveau thème ! Et c'est vers les shu cha que nous avons porté notre attention.
Les puerh cuit sont, pour beaucoup, l'image représentative des thés puerh. " le thé puerh ? c'est noir comme le café, avec des saveurs de terre humide, c'est très bon pour le régime !" Grâce au club, nous avons déjà pû voir que les thés sombres sont une grandes familles qui regroupe notamment les puerh cuit ET cru.
Nous avons voulut, avec cette nouvelle séance, nous débarrasser encore un peu plus de ces préjugés en dégustant 2 thés, qui pourrait dans une première approche rappeler les shu cha standard.

Shu or not shu ?!



La mâtiné commença par un shu cha traditionnel, produit en 2014 par Chen Sheng Hao. Traditionnel certes, mais de trè haute qualité ! Le but étant de mettre en évidence que les saveurs de "terre humide" ne sont pas nécessairement le reflet de tous les shu cha mais plutôt celui d'un certain niveau de qualité.
Ici, la 7892 de chen sheng hao offre des saveurs pures, lisses et douces. Ce qui frappe à la première gorgée c'est une grande fraîcheur portée par des notes résineuses de sapin, de forêt au lever du jour, on perçoit en retour de l'anis et de la réglisse et le final ce fait sur des notes douce de caramel, lactée, qui englobe tout le palais. Nous sommes bien loin des ambiances lourdes et sourdes des shu cha courant !

galette chen sheng hao 7892 dans son emballage

7892 déballé ( et bien entamé ! )

Une fois ce point éclaircit (et les papilles de nos explorateurs de thé ravie !), nous avons enchainé avec un autre thé très noir en liqueur, mais aussi en feuilles bien foncées, tout qui pourrait induire le consommateur lambda à penser que c'est du shu cha... mais non! Il s'agissait de notre vrac de thé puerh SHENG affiné à hong kong de 1998 !

vrac de sheng cha affiné de 1998
une belle expérience pour le groupe qui a alors totalement changer sa vision du shu cha ! Car si l'apparence y est, la tasse est bien différente ! L'affinage Hong Kongais à été pendant longtemps la référence, le but des productions de shu cha, car celui-ci se rapproche des vrai vieux sheng ( 50 ans et plus ). Avec le temps la production à évoluée vers une approche plus moderne qui s'est détaché de ces saveurs d'antan.
Trompé par la vue, nos papilles ne sont pas dupent et l'on sent bien que le thé est tout autre. Le "grain" hong kongais, c'est une ambiance particulière, moelleuse, douce, sucré... mais également épaisse en bouche, avec beaucoup de rondeur, des notes de fruit à coques, de chocolat, de lait... Et qui garde également des traces de sont passé de sheng avec un retour en bouche et un longueur plutôt fraîche et dynamique.

liqueur du sheng cha de 1998 affiné à hong kong
Conclusion: le monde du puerh est vaste et il ne faut pas s'arrêter à de simple préjugés qui sont souvent portés plus par l'ignorance que la véritable connaissance.

A noté: la 7892 sera disponible uniquement dans l'abonnement du mois de mars et en quantité très limité.

Envie d'expérimenter vous-même ? c'est par ici !




vendredi 17 mars 2017

Club de thé cha jing: Les oolong Taiwanais


Samedi dernier, c'était la première séance du mois de mars et qui portait donc sur le thème des thés Oolongs.
Après avoir appréhendé la différence entre les oolongs à faible et forte oxydation (voir séance de février), nous avons proposé au club de découvrir le terroir Taïwanais.

Il paraissait alors évident de commencer par les fameux Gao shan, thés de hautes montagnes, si appréciés et réputés de cette archipel.

Et pour cela, nous avons choisit notre Lishan de l'hiver 2016.

Lishan hiver 2016
Les thés de hautes montagnes sont considérés comme tel dès lors qu'ils sont cultivés à une altitude de 1000 m est plus. Ce li shan est cultivé à 2100 m. Cette altitude très élevée ainsi que la manufacture très fine de ce thé font de lui un très grand gao shan, d'une profondeur et d'une fraîcheur remarquable.

benoit qui infuse pour la deuxième fois le lishan
Lorsque l'on infuse ce type de thé, l'étape de préparation (ou "rinçage") des feuilles n'est pas nécessaire. Il faut cependant compenser par un préchauffage efficace du gaiwan et une verse puissante. on allongera également le temps d'infusion.
Les membres du club quelque peu décontenancés par ce changement on connu des premières infusions difficiles mais le tout dans la bonne humeur, le principal !

Toutefois, l’intérêt de cette dégustation était surtout de comprendre la différence entre un bon thé et un GRAND thé. Dés la première gorgée, le thé emplit totalement le palais et la fausse nasal, procure une sensation de relâchement et englobe toute la bouche d'une sensation très douce, moelleuse, sucrée, et qui persiste pendant de longue minute. On ressent vraiment l'énergie du thé. Cette ampleur sensorielle dépasse la simple notion de goût et est la caractéristique fondamentale des très grands thés.

première tasse du Lishan, un régal !

Nous avons ensuite mis l'accent sur les oolongs à forte oxydation de Taïwan avec notre Oriental beauty de hsin chu de l'hiver 2016. Fortement oxydé, il est également non torréfié, et est donc un des rares oolongs à être produit de la sorte.

l'oriental beauty prêt à être infusé 

Pour l'infusé, nous avons conservé la même méthode que pour le gao shan mais avec moins de force et une première infusion plus courte. 
L'ensemble des participants ont été surprit par la force de l'ob. Avec ses notes de fruit rouges et de bonbon acidulé, il marque le palais et en prend très vite possession, laissant une couche onctueuse et fruité en bouche.
L’intérêt de cette OB réside dans sa non torréfaction car cela permet de mettre en avant l'influence de l'oxydation tout en se rendant compte de l’intérêt d'une torréfaction, même légère.

 
une couleur chaude et brillante pour la liqueur de l'oriental beauty
Enfin, nous avons inviter les membres du club déstabilisés par la force de l'ob à ré-infuser ce thé avec des paramètres plus standard afin d'adoucir les saveurs et de profiter de l’onctuosité de celui-ci.

Encore un bon moment passé avec ce club naissant et passionnant ! Pensez à nous accompagner grâce au programme du club en ligne et à nous contacter si vous avez des questions ou autres. 

bon thé et à bientôt !




mercredi 8 mars 2017

club de thé cha jing: puerh classique ou contemporain ?


Après la première séance du club autour des thés puerh ou nous avons pu découvrir les 2 grandes sous familles que sont les sheng (cru) et les shu (cuit) (retrouvez l'offre et les supports de janvier ici), c'est un focus sur les puerh crû que nous avons souhaité travailler.

Même si un puerh sheng est un puerh sheng, il est important de noter qu'une multitude de produit et de saveurs différentes sont disponibles.
Les méthodes de productions et surtout l'approche des producteurs à beaucoup évolué depuis l'air des chi tse bing cha, et, si cela peu paraître réducteur, on peut considérer que l'époque actuelle et celle des années 90 représentes deux approches aux saveurs différentes.

Nous avons pu mettre en évidence ces 2 styles et les comparer grâce au travail d'un jeune producteur installé depuis une quinzaine d'années dans le Xishuangbanna, Mr Lee Du Nan. La production du puerh est faite à partir d'un vaste jardin écologique planté il y a quelques années sur les flancs de la montagne jinuo.
le jardin écologique de jinuoshan chachang. copiright olivier schneider

Consciencieux et investit dans un travail de qualité propre et bien finit, Jinuoshan chachang propose 2 galettes qui ont retenues notre attention, la marque verte et la marque rouge.

La première est une approche très contemporaine, très verte. Pensée pour la consommation immédiate, c'est un thé qui représente une bonne porte d'entrée pour les gens désireux de découvrir le puerh sans se faire peur au palais ou pour les amateurs de thé vert puissant. Car oui, la marque verte surprend par sa douceur et son côté végétal et frais. certes non destinée à une garde sur le long terme, cette galette propre et bien finit offre l'occasion d'avoir à la maison un bon puerh de tous les jours, consommable dés maintenant et qui saura s'arrondir et évoluer convenablement dans les prochaines années (ou jusqu'à ce qu'il n'y en est plu !).
jinuoshan marque verte, 357 gr, 2014


liqueur de la jinuo shan verte
La deuxième galette testée est la jinoshan marque rouge, à l'approche résolument plus classique. Finit le vert et le frais, place aux tanins et à l’ambiance vieille recette des années 90. La rencontre avec le palais surprend (surtout après la marque verte...), des saveurs plus sourdes, animales, on y décèlerais quelques légères notes camphrées ainsi que d'autres plus fraîches rappelant l'eucalyptus... En bref, un produit plus complexe mais aussi plus charpenté. Inutile de vous dire que la gente masculine fut conquise, à défaut de ces dames !
On en retient également que si la consommation quotidienne et grand publique et moins certaine, le potentiel naturel à la maturation porté par sa force et ses tanins en font une candidate de choix pour qui veut s'offrir une galette de garde à moyen terme à un prix résolument attractif. Elle est également l'occasion de découvrir le goût des puerh d'antan est de comprendre le chemin que le puerh sheng à fait jusqu'ici.
Enfin, on remarquera le petit clin d’œil du producteur à emballer ces galettes dans un bel emballage rouge typique de certaine galette des années 90...

jiuno shan marque rouge, 357 gr, 2014


liqueur de la jinuoshan marque rouge
Cette article vous à plu ? Rejoignez nous à distance avec notre programme mensuel qui propose les produits dégustez à chaque cession ainsi que des documents (pdf, vidéo...) pour vous accompagnez, comme si vous y étiez !

programme de :
fevrier 2016

Cet article se finira sur nos remerciements à Mr Olivier Schneider qui fait un travail remarquable, tant dans le sourcing que le reste, à Mr Lee et ses employés qui permettent aux occidentaux que nous sommes de voyager avec ses produits, à la maison de thé " Les thés de Bernie" avec qui nous prenons plaisir à travailler et faire vivre ce club.