mardi 26 avril 2016

théière ou gaiwan ?


Lorsque on infuse un thé en vrac, le choix des accessoires et surtout de l'infuseur est important. On distingue 2 familles qui sont les Gaïwan et les théières. Techniquement on peut infuser n'importe quel thé dans l'un ou l'autre mais, si l'on est à la recherche d'une infusion réussit et optimum, alors notre choix sera important est influera sur le rendu en tasse.

Les Gaiwan : Constitué de 3 parties, soucoupe, corps et couvercle, les gaiwan sont généralement en porcelaine mais l'on peut en trouver aussi en verre, grès... leur points forts sont:
  • l'intérieur neutre (porcelaine ou émail, sauf pour les quelques modèles en terre brut);
  • un débit rapide; 
  • utilisation polyvalente;
  • très facile à nettoyer.
Pour tous comprendre du Gaiwan retrouvez les explications complètes dans notre vidéo.
gaiwan en porcelaine standard. simple et efficace

Les théières: Forme, matière, contenance, les choix sont multiples voir quasi infini. En fonction de ces différentes caractéristiques, chaque théière aura des prédispositions pour tel ou tel type de thé.
leur principal point fort sont:

  • la facilité d'utilisation;
  • le maintien de la température;
  • la concentration de arômes.
On peu ajouter à cela une esthétique inimitable qui passe par tous les styles, des plus modernes au plus anciens, tantôt géométrique tantôt naturaliste.

théière de yixing en argille duanni


Quel choix pour commencer ?

l'idéal pour commencer sera déjà de s'intéresser aux matières "neutre" comme le verre ou la porcelaine. Cela permet de se concentrer sur les arômes "vrai" du thé sans ce soucier de l'influence de matière. Le gaiwan est un bon choix car en plus des points forts cités précédemment, il faut leur ajouter un coup d'achat relativement faible.
Leur ouverture bien large facilite la dépose des feuilles et leur bord évasés permettent de s'excercer à la verse de l'eau avec aisance tout en observant la danse des feuilles ( la verse étant un point clé d'une infusion réussit ).
Cependant leur utilisation demande d'acquérir une certaine dextérité qui peut poser problème. Le choix d'une théière en porcelaine (ou en verre) sera alors un bon choix.

Et après ?
Lorsque les bases sont assimilées et que le "goût" du thé est acquis il devient intéressant d'influencer la tasse pour l'élever à son raffinement maximum ( en fonction des goût de chacun bien évidemment ).
Pour cela l'une des techniques employée sera bien évidemment le changement de l'infuseur.
Même si le gaiwan est un outil formidable il possède cependant un gros point faible, la maîtrise de la température.
Autre point clé essentiel lors de l'infusion, cette température ne pourra être que peu influencée et subit une déperdition constante et importante au fil des secondes du fait de l'ouverture large du gaiwan ( et donc du couvercle ) et de son impossibilité à réchauffer ses parois extérieures. Si les thés "fragiles" (verts, blanc, oolong faiblement oxydé) apprécient ses "défauts", il en est autrement pour les thés plus puissant.
Avec l'utilisation d'une théière ces deux points sont arrangés.
De plus les théières "à mémoire" vont permettre de choisir un changement précis en fonction de la matière. Par exemple, un théière en argile de yixing Zhuni ou hungni va extraire plus fortement les arômes et saveurs alors qu'une zisha ou duanni les lissera, apportant notamment de la rondeur et de la brillance aux oolong torréfiés.
L'utilisation de théière devient alors un véritable jeux ou la connaissance des matières et le palais deviennent des guides qui conduisent à l'infusion optimum. petit astuce: ne jamais hésiter à utiliser le petit gaiwan des débuts pour comparer les infusions d'un même thé !

En conclusion, le gaiwan en porcelaine est l'outils parfait est indispensable pour comprendre le thé et ses techniques d'infusions.
Une fois que l'on connait le thé infusé, l'utilisation des théières doit être faite pour optimiser les qualités de l'infusion et aboutir à la tasse qui nous ressemble !

Bon test, bonne dégustation et à bientôt sur la route du thé !

mercredi 20 avril 2016

conserver les thés oolong


L'attente des premiers Oolong de l'année 2016 nous demandant patience, nous aimons passer le temps en dégustant ceux de 2015 ! quelques feuilles restantes d'un ali shan, le huang jin gui au centre du placard ou un petit ben shan de derrière les fagots... à moins que par mégarde plusieurs dizaine de gramme d'un Tie guan yin 1er grade eut été oublié dans une boite à thé en bambou et que le moment voulut qu'elle se  retrouve entre nos mains !
Ce TGY est un crû de 2013. Ce genre de thé après 2 ans de garde est bien souvent vidé de son souffle vital, de son énergie. La fraîcheur n'est plus présente et certains peuvent même développer des  notes d'herbe sèche.
le Tie guan yin dans le couvercle en bambou
nous fûmes donc fortement surpris lorsque nous ouvrîmes cette boite en bambou et que des fragrances fraîches et  puissante emplirent nos narines ! A la fraicheur d'un tie guan yin primeur se mêlait des notes de jeune bois légèrement acidulées qui n'étaient pas sans rappeler le...bambou. rien qu'à l'odeur les senteurs étaient complexe avec une évolution rapide de la fraicheur à la force pour finir dans le suave et le moelleux.
En tasse, le thé se sentait étonnement frais et énergique. Les saveurs de TGY étaient bien présentes mais plus ronde avec une tendance à se rapprocher du sucre plutôt que de la fleurs blanche. La longueur en bouche moins importante mais le retour plus puissant.

En résumé, ce Tie guan yin plutôt que de dépérir à évolué en communiquant avec le récipient en bambou pour trouver un second souffle et des saveurs totalement originales. Le résultat dans une jarre en porcelaine ou en terre cuite aurait surement été encore différent et ce simple fait illustre l'importance qu'il y a à utiliser des récipients spécifique si l'on souhaite conserver son thé sur  le long terme.

Les autres thés oolong

En marge de cette merveilleuse expérience, l'on conviendra que les thés oolong fortement oxydé et ayant subit un processus de torréfaction sont plus propice à devenir des thés de garde. en effet, la torréfaction permet d'emprisonner les saveurs des thés et de les protéger pendant de longues années.

Néanmoins, cette torréfaction va s'adoucir avec le temps et le thé va peu à peu retourner à son état d'oxydation initial. En les mettant à l'abri de la lumière et de l'humidité, ces thés torréfiés ( yan cha, hung shui, dancong ) vont progressivement s'arrondir, devenir plus doux et surtout mettre en avant leur formidable saveurs lié à l'oxydation. Pour optimiser cette maturation, l'utilisation de jarre en terre cuite, porcelaine, métal ou bois sera un choix judicieux qui permettra dans un premier temps d'éliminer les odeurs de plastique ou de craft des sachets et dans un second temps de permettre une aération naturel et délicates des feuilles de thé.

enfin, si la garde d'un thé motive l'achat de celui-ci, il sera judicieux de choisir un crû bien équilibré avec une torréfaction réussit. Pour cela nos Tie luo han et Song Zhong dancong de la sélection 2016 sont tous particulièrement recommandé.

Alors si  l'envie vous en dis et que la patience est  votre amie, lancez vous dans cette aventure et créer petit à petit VOTRE oolong vieillit !

bonne route sur la voie du thé,
gongfucha.fr