vendredi 4 novembre 2016

Thé rouge pour l'automne 2016



Certains d'entres vous ont certainement constaté l'arrivée de nouveau produit à notre catalogue tel que les thé puerh et vert. Ces ajouts régulier viennent de notre association avec une maison de thé Belfortaine qui se nomme " les thés de bernie " et où vous pouvez nous retrouver ainsi que nos produits. Cette association avant d'être commerciale est avant tout passionnée et motivée par l'envie de faire partagé notre art du thé et nos produits.
Nous vous proposons donc de découvrir dans cet article les 4 thés noirs sélectionnés par bernie et que nous avons testé et décortiqué pour vous.

c'est partit pour le test !

Yunnan d'or 1er grade

Le thé rouge traditionnel de chine. La région du yunnan déjà connu pour sa production de thé de haute qualité est spécialement reconnu pour ces thé rouges. En général tannique et plutôt gourmand au palais, les thés rouge du yunnan sont des thés qui se savoures, s'apprécient au cours de 2 ou 3 belles infusions. 

Les feuilles sèches
Equilibrée entre feuille oxydé et bourgeon doré, elles sont longues et torsadées. Les senteurs qui s'en dégagent sont vivent, dynamique et fraîche. Un côté acidulé ressort en second et s'accompagne de notes gourmandes et moelleuses qui incite à la dégustation.

La liqueur
D'un rouge cuivré intense, la liqueur est épaisse est brillante. Des arômes ronds est très gourmands s'en dégagent, accompagnes les notes acidulées ressenties sur les feuilles et offres des saveurs de fruit mûr, à coques, cacaoté et tannique.

Conclusion
Un yunnan rouge grand crû qui se démarque de ces homologues par une grande complexité en bouche et des notes tanniques qui lui apporte de la force et une certaine charpente.
Un très bon choix pour (re)découvrir les thés rouges du yunnan.

1ère infusion et feuilles yunnan 1er grade
Les thés rouges Dian Hong ont la particularité de concentrer leur production sur des bourgeons doré issu de la fin des récoltes de printemps. Considéré comme les rouges "haut de gamme" de chine, leurs saveurs se rapproche des yunnan avec plus de brillance est de complexité.

Les feuilles sèches
Ce qui saute au nez immédiatement est ce côté très aérien est légèrement vinaigré qui s'allie à des notes de ciron vert et de pêche. Vient après cela des saveurs boisées et résineuse qui se finissent par des touches très légèrement lactée.

La liqueur
En bouche tous ces formidables arômes se traduisent par quelque chose de très fin et complexe,  gourmand, moelleux. Les tanins sont mis en avant dans la première gorgée mais laisses très vite la place aux agrumes, aux fruit jaunes bien mûr. La liqueur possède une belle épaisseur en bouche mais pas non plus lourde, le tout joue d'un parfait équilibre entre force et finesse, arômes et tanins.

Conclusion
Si dans un premier temps ce Dian hong peut rappeler le yunnan 1er grade précédemment décrit, il se démarque très vite par une complexité, une longueur et un retour en bouche exceptionnel qui le place comme un véritable grand crû de thé rouge chinois. C'est un produit de dégustation qui se fera apprécier à sa juste valeur sur 3 ou 4 infusions, voir par la méthode gong fu cha.

1ere infusion du dian hong cha

Keemun Mao feng

Les thés Keemun (ou qimen) sont produits dans la province de Anhui. Habituellement proposés en feuilles brisée ( broken ), les keemun mao feng se démarque par de longues feuilles entières et torsadées issu de leur process de fabrication de type mao feng.

Les feuilles sèches 
Elles dégagent des parfums intenses de framboise, de fruit rouge, des notes florales se dessinent petit à petit dans la fosse nasale et laisse place à un final lactée et gourmand qui invite à la dégustation. La couleur de ces feuilles oscille entre le noir et la marron foncé le tout ponctué de beau reflets rouges.

La liqueur 
D'un orange cuivré et nette, cette liqueur beaucoup plus clair et vive aspire à quelque chose de léger et aérien. En bouche s'est immédiat. Des parfums complexes fruités et fleuris se partagent le palais et s'harmonisent  dans une rondeur et une douceur en bouche parfaite. Dés la première gorgée tout le système respiratoire et envahit par saveurs et senteurs, offre quelque chose de dynamique mais tout en finesse, joue entre les notes sucrée et lactée, pour inviter la dégustation à se poursuivre vers de prochaine infusion qui tiendront la longueur sur 3 belles passes.

Conclusion
LE coup de coeur des thés rouges sélectionnés par bernie (les thés de bernie). Sortant des sentiers battus des thés rouges chinois, Ce keemun maofeng ne rougira pas de tenir la longueur fasse à des rouges taiwanais réputés pour leur notes fleurit, aérienne et gourmande sans pour autant renier ces origines chinoise. Un thé exceptionnel et qui profite d'un rapport qualité/prix plus qu’honorable.


1 ère infusion du keemun maofeng

Koucha

Cette fois nous sortons de la chine pour voyager vers l'archipel japonaise et ce thé noir ( "thé rouge" étant réservé au thé chinois) fabriqué par un "artiste" du thé, Mr Watanabe.
"Artiste" car ce thé noir ne se contente pas d'un traitement d'oxydation totale sur des feuilles couramment utilisées dans la confection de thé rouge mais naît de choix complexe et savamment pensés , à l'image du peintre qui choisit une toile spécifique et une peinture peut commune.
Mr Watanabe commence donc par prendre le contre pied des autres thés noir  japonais bien souvent issu de théier "benifuuki" en utilisant le "Kanaya midori" qui lui est presque exclusivement dédié aux thés verts.
Sa base choisit, cet artiste/producteur effectuera un travail traditionnel pour amener les feuilles du koucha vers une oxydation totale. Cependant le choix est fait de brisé les feuilles plutôt que de les présenter dans une forme plus raffinée.
Ensuite, et là réside peu être le secret de ce thé, la production se verra octroyé d'un temps de "repos" de 2 ans permettant au feuilles de "s'apaiser" et de se débarrasser de leur notes tanniques et très jeunes commune aux thés de nouvel récolte.

Les feuilles sèches
Visuellement on reconnait bien un type de feuilles brisées, des couleurs foncées entre noir et brun foncé/clair le tout procurant de joli reflet rouge. Au nez les arômes captivent immédiatement l'odorat avec des notes acidulée et vinaigrée, de la groseille, de la myrtille, faisant saliver rapidement le palais.

La liqueur
La couleur de la robe même si proche du keemun maofeng se démarque par plus d'épaisseur, moins de brillance. En bouche ce koucha surprend par ces notes aigrelettes et vives qui réveillent le palais et nous ramènes aux fruit des bois. Cette première vague gustative laisse place à des notes résineuses, boisées, qui apporte de la rondeur et beaucoup de longueur en bouche. Un thé évoluant très vite et se traduisant en fin de tasse par quelque chose de très doux, subtile complexe. Marqué par une certaine similarité gustative avec les darjeeling 2nd flush, il s'affirme en tant qu’originalité par son côté très aérien n'offrant aucune forme de lourdeur, et une grande fraîcheur tiré en partit de ce cultivar qu'est le kanaya midori.

conclusion
La création de Mr watanabe est une vrai réussite. Affirmant son appartenance aux thés rouges, il ne possède pourtant aucun point commun avec un yunnan ni aucune ressemblance avec un taiwan. Ce koucha brille par son caractère fin et complexe, mais en même temps par une certaine force et beaucoup de saveurs.  Ses 2 ans de garde lui permettent de lier ces deux caractéristiques et, la fraîcheur associé à ce thé en font un produit qu'il faut vraiment goûter et recommandé autant pour les amateurs en quête de découverte gustative que pour les palais cherchant raffinement et légèreté.


1ere infusion du koucha


Conclusion du test

Nous sommes, avec cette sélection, en présence de 4 crûs bien distincts, offrant chacun des saveurs et des univers aromatiques différents. Le yunnan d'or 1er grade et le dian hong cha offriront une compréhension des standards chinois tandis que les maofeng et Koucha proposeront une vision plus moderne et fraîche de ce que peuvent être les thés rouge (et noir). Un choix ne prévaut pas plus qu'un autre mais plutôt s'orienteront vers des palais différents; tantôt recherchant la force et la charpente; tantôt la légèreté et la finesse.